26/03/2010

Des habitants chargés de surveiller leur ville

Depuis le début de l’année, dans le Nord, des citoyens volontaires ont été formé par la gendarmerie pour garder l’œil sur leur ville. Objectif ? Signaler tout fait qui peut leur paraître suspect. Simple maintien de la sécurité ou pratique qui pousse à la délation ?


De simples citoyens du Nord sont dorénavant en charge d’une mission. Scruter les rues de leurs quartiers avec un regard un peu plus aiguisé qu’auparavant. On les appelle des « voisins vigilants ». Ils agissent déjà dans les villes de Santes, Quesnoy-sur-Deûle, Bois-Grenier ou encore Phalempin. De son côté, pour la commune de Capinghem le lancement est  d'ores et déjà acté. Il devrait être lancé dans les prochaines semaines.

Le concept du citoyen-relais, avec les forces de l’ordre n’est pas français. En Grande-Bretagne, la pratique est courante depuis plusieurs années. Sur la façade de leurs maisons, certains habitants britanniques affichent la couleur et officialisent leur action de « neighbourhood watch ».

Dans la région, le principe des « voisins vigilants » est un peu plus confidentiel. Dans les mairies qui l’ont mis en place, on ne divulgue pas le nom des citoyens engagés. Dans une mairie concernée, on confie « qu’on ne connaît même pas l’identité des habitants mandatés ». Dans le dispositif, la gendarmerie est le principal interlocuteur des citoyens.

Les explications de Cédric Gervais, commandant de la compagnie de gendarmerie de Lille.

Combien de  citoyens ont été sélectionnés, quelle a été leur formation ?


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Pourquoi leur identité n’est pas révélée ?


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N'est-ce pas une pratique qui peut encourager la délation ?


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Du côté des maires des quatre communes concernées, on estime que le recours aux « voisins vigilants » est une bonne formule pour endiguer les problèmes de délinquance ou encore d’insécurité.

Thibaut Mougin

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